Ma meilleure amie : unies pour le meilleur… et surtout pour le pire !

Une nouvelle bluette hollywoodienne, so girly ? Et bien pas du tout ! Plutôt une belle comédie dramatique portée par deux grandes actrices. Malgré le fond de l’affiche rose, et ces 2 sourires affichés, le film ne propose pas une histoire d’amitié ordinaire basée sur les garçons et les trahisons comme c’est souvent le cas. Et c’est tant mieux !
Deux londoniennes, Milly et Jess restent les meilleurs amies du monde, elles ont tout vécu ensemble depuis l’école, et continuent de tout partager. Mais chacune va prendre des chemins différents : Jess tombe enceinte, et au moment Milly tombe malade…
Mon avis sur « Ma meilleure amie »
Content de retrouver l’excellente et trop rare Toni Colette au cinéma, elle nous livre ici une performance époustouflante, avec ce rôle de femme forte et sexy rongée par la maladie. Rien que pour elle, déjà, le film en vaut le déplacement !
L’histoire est intéressante, et le charme de Londres amène une petite touche de fraîcheur à cette réalisation qui reste purement américaine sur toute la ligne. Le duo fonctionne, même si je me suis interrogé sur la crédibilité de Drew Barrymore tellement Toni Colette, crève l’écran !
Appréciation globale ★★★☆☆
- Scénario ★★★★☆
- Jeu d’acteurs, crédibilité ★★★★☆
- Ambiance & esthétique visuelle et sonore ★★★★☆
Un moment d’émotion, certes, mais un film qui reste plutôt destiné aux femmes avant tout, car ce qui arrivent aux 2 héroïnes, seule une femme peut le comprendre, ce qui rend cette histoire d’amitié pas très universelle, et c’est dommage !!
Le drame de Milly…
Milly est un peu la femme forte de ce duo très complice. Séductrice, très belle, sa réussite est un exemple pour Jess, jeune femme, moins extravertie et qui n’affiche pas la même réussite. Sa beauté et son allure, c’est un peu son fond de commerce, elle est coquette et ne s’en cache pas, pour le plus grand plaisir de son mari, et ses deux enfants, avec qui elle partage une vie idéale.
Atteinte d’un cancer du sein, son combat ne fera que commencer, entre le danger de perdre sa féminité et le regard de son mari, elle va s’isoler face à cette situation. Toni Colette qui joue cette femme happée par la maladie entre rires et larmes, livre ce qu’elle a de mieux : une réelle sensibilité retranscrite via ce parcours difficile.
J’ai apprécié tout particulièrement cette envie de s’en sortir et de « faire avec » parce que l’on n’a pas le choix, ainsi que cette manière d’en rire avec sa meilleure amie et de dédramatiser la situation. Cette justesse est plaisante à voir, et nous change du sempiternel refrain américain du type « je vais vaincre la maladie, je suis fort(e) et sûr de moi de toute façon ». Ici on nage dans l’incertitude et on conjugue au quotidien avec : c’est plutôt ce que fait tout à chacun !
… VS. Le bonheur de Jess
Jess est une jeune femme plutôt brouillon, voir bohème. Elle a une réelle admiration pour Milly, qui semble plus, mature mais naturellement irraisonnée et fantasque. Un modèle de beauté, et de réussite, même si Jess ne s’en sort pas si mal, vivant sur une péniche avec son marin de compagnon.
Les deux femmes se confient tout, et peu de temps après la triste nouvelle de la maladie de Milly, Jess tombe enceinte. Fait inespéré puisque malgré les tentatives, le couple ne parvenait pas à concevoir. Accaparante de par ce drame, Milly est secourue au quotidien par Jess. Cette dernière, de nature est optimiste et ne prend pas les choses sérieuses, ce qui sauve d’ailleurs le film du mélo sirupeux.
Drew Barrymore campe ce personnage avec légèreté, le sourire aux lèvres, mais quelle pertinence de cette actrice pour ce rôle? Un peu oubliée du grand écran, elle s’est surtout illustrée dans des comédies, ce qui s’en ressent dans son jeu. Cependant, la légèreté du personnage nécessitait peut être cette performance « détachée ». Une belle justesse du duo malgré leurs différences, s’agit-il d’une erreur de casting ? A vous d’en juger !