Retour chez ma mère : retour… en enfer !

Enfin un film avec la cultissime Josiane Balasko (devant la caméra, cette fois-ci !) ! Je suis un grand fan de cette femme brut de pomme, aux rôles toujours très forts, alors bien évidemment, je me suis rué en salle pour l’admirer dans cette nouvelle comédie !
Le réalisateur Eric Lavaine a qui l’on doit également les sympathiques « Barbecue », « Bienvenue à bord » ou encore « Incognito » ; propose ici une comédie légère et parfaitement ancrée dans son temps.
Le peach : Stéphanie, 40ans, (divorcée, un enfant) doit retourner chez sa mère suite à l’échec de son cabinet d’architecture. Elle doit côtoyer de nouveau le quotidien de sa génitrice, férue de Francis Cabrel, pleine de bons conseils sur la manière de mener sa vie ou encore de se tenir à table ! Quelques secrets de famille vont secouer tout cela….
Mon avis sur le film : un très bon moment !
Même si on est tenté de dire que le film se complaît un peu dans cette humour potache et facile sur les différences générationnelles, on passe quand même un très bon moment. Un casting quand même au top qui réunit Alexandra Lamy, Mathilde Seigner et bien sûr Josiane Balasko, 3 personnalités fortes du cinéma qui permettent une confrontation familiale drôle et acide à la fois.
Appréciation globale ★★★☆☆
- Scénario ★★★☆☆
- Jeu d’acteurs, crédibilité ★★★★☆
- Ambiance & esthétique visuelle et sonore ★★★☆☆
Un film qui à mon avis s’adresse à une génération 30-40ans, de par son humour et ce qui est vécu par l’héroïne. Ce n’est pas un film qui s’adresse à la famille au sens large. En bref : une bonne petite comédie sympathique qui vous permettra d’oublier la morosité actuelle au moins le temps de ces 1 heures 30 de rires (ou de sourires pour certains) !
Un retour sur grand écran en force pour Alexandra Lamy
Mis à part la drôlerie de cette comédie, c’est plaisant de retrouver Alexandra Lamy enfin sur grand écran, et avec brio. Après avoir côtoyé des demi-succès ces dernières années dans notamment « Bis » de Dominique Farrugia ou encore « Une chance trop » l’année dernière, « Retour chez ma mère », lui donne enfin les moyens de ses ambitions.
Stéphanie (son personnage dans le film), est tiraillé par de multiples échecs : son fils en garde partagée avec son père, son cabinet d’architecture qui a coulé la laissant sans le sou, ses rapports très compliqués avec une sœur acerbe et dure (Mathilde Seigner), un frère pratiquement dans le même état d’esprit et une mère très présente voir trop. Minée par cet entourage peu encourageant, entre tristesse, et espoir, elle peine à trouver sa voix.
En cela, la comédie trouve une consonance dramatique ce qui donne un peu de profondeur à tous ces rouages familiaux, et donne à A. Lamy de montrer toute l’étendue de son talent. Elle nous prouve également, qu’elle n’est pas qu’une actrice de comédie pure.
Les travers des « parents »
Le plus drôle dans cette comédie reste les rapports mère-fille, ou plus généralement grands enfants / maman. Le couteau qui gratte la tartine à outrance, les papiers des chocolats fourrés qui crépitent, le poste de radio allumé en permanence, le chauffage poussé à outrance, tous les travers des parents sont dépeints avec talent. Tout du moins, tous les travers des parents que l’on ne saurait supporter à notre âge, si cette situation devait s’imposer à nous !
Tant du point de vue écart générationnel qu’humain tout simplement, les rythmes de vie de chacun, ne peuvent coïncider, et cela pour notre plus grand amusement ! On savoure cette mise en lumière des petits conseils dont on a tous droit, sur sa vie, le marché du travail ou sur d’autres sujets dont tout retraité est bien plus renseigné qu’une personne active ! Mention spéciale sur la scène mainte fois spoliée dans des émissions, ou Stéphanie tente d’apprendre à sa mère comment créer une adresse e-mail : hilarant.
Outre ces scènes potaches, les parents restent ce qu’ils sont avant tout, des êtres humains, avec une sexualité, des désirs, des secrets, et on ne tarde pas à le découvrir dès les 1ères minutes du film, ce qui va forcément chambouler la naïveté de la fratrie…